Le skieur ZAG est à coup sûr adepte de découvertes et -car ça ne gâche pas le plaisir – fan d’un excellent rapport temps de montée / dénivelé de descente…Des arguments bien présents sur la carte de visite du majestueux massif des Aiguilles Rouges, au-dessus de Chamonix (Freerando.com vous en déjà dévoilé quelques pépites : http://freerando.com/col-des-dards-une-premiere-grande-journee-de-peuf/ ou http://freerando.com/aiguilles-rouges-la-mythique-descente-du-versant-beugeant-rusee/)
Au départ du téléphérique du Brévent ou de celui de la Flégère-Index, il y a ainsi mille façons de s’éclater à ski dans ces grandes pentes plein Nord gavées d’or blanc, à la poudreuses type AOC contrôlée, froide, légère, onctueuse : une pub vérifiée sur presque chaque sortie !
Aujourd’hui, nous avons pour ambition d’effectuer toute la traversée des Aiguilles Rouges en partant du sommet de l’Aiguille du Brévent, au panorama à couper le souffle, pour finir tout là-bas, derrière le col des Montets, au village du Buet : il va y avoir quelques kilomètres de Grand Blanc à avaler !
Après quelques centaines de mètres dévalés sur la piste Charles Bozon – notre champion du monde et médaillé olympique local (slalom) – vous vous approchez à peine d’une première échancrure (école d’escalade du Brévent de part et d’autres) qu’il faut déjà songer à basculer dans les pentes Nord, encore à l’ombre à cette heure matinale.
Deux solutions s’offrent à vous : la 1ère pente à gauche, avant le collu (ndlr : couloir) donc, raide et avec quelques rochers affleurant, ou plus loin en rejoignant d’abord le col du Brévent (2368 m) par la ligne de crêtes.
Dans les deux cas, les pentes sont magnifiques mais vous imposent déjà de privilégier sans cesse de grandes traversées à main droite, en utilisant au mieux le terrain, façon opportuniste…
Aucun soucis : imprimer de belles arabesques droit dans la pente puis utiliser le relief pour basculer (on insiste : à droite toute) dans la combe suivante, vous savez si bien le faire !
Traverser en oblique tout ce versant pour atteindre le pont de l’Arlevey, dans le haut vallon de la Diose, après déjà presque 1000m de descente, sans aller se perdre dans les combes suspendues en forme de cul de sac des gorges principales, droit dessous, est ainsi un jeu d’enfant.
Du pont de l’Arlevey au col de Salenton (2526 m)
On boit un coup, on croque un petit quelque chose, on apprécie la solitude garantie de ce lieu unique, silencieux, abandonné (mais piégeux si le brouillard s’invite à la partie…) et nous voici déjà en train de remettre les peaux pour remonter le grand vallon menant au col de Salenton, de préférence en restant rive gauche (on peut aussi choisir le col de Bérard, plus court, ou le coup d’épée rocheux de la brèche de Salenton, plus classique).
Il ne reste plus qu’à plonger sur le vallon de Bérard pour 1200 mètres de plus de descente jouissive, rejoindre la cohorte des skieurs venant de la grande classique Crochue-Bérard, parcourir le ski-cross naturel du bas du vallon (très bien enneigé cette année), manger une croûte au fromage à l’hôtel du Buet et rentrer par la petit train panoramique sur Chamonix.
La boucle est bouclée.